Ostéopathie et la lombalgie
- jimmygonzalesosteo
- 4 déc.
- 3 min de lecture

La lombalgie commune : de quoi parle‑t‑on ?
La lombalgie correspond à une douleur située dans le bas du dos, entre la charnière thoraco‑lombaire et le pli fessier, parfois avec une irradiation dans une jambe. On parle de « lombalgie commune » lorsqu’il n’existe pas de signe d’alerte évoquant une cause grave (les fameux « drapeaux rouges ») et de lombalgie « chronique » lorsque la douleur persiste depuis plus de 3 mois.
Les recommandations de la HAS : bouger, rassurer, accompagner
La Haute Autorité de Santé (HAS) insiste sur une prise en charge globale, dite bio‑psycho‑sociale, qui tient compte à la fois du corps, du vécu émotionnel et du contexte de vie et de travail. L’objectif est de limiter le risque de chronicisation et de désinsertion professionnelle en rassurant le patient, en maintenant autant que possible ses activités et en proposant des solutions adaptées à son profil.
Quand faut‑il s’alarmer ?
Certains signes nécessitent une consultation médicale rapide : fièvre, amaigrissement inexpliqué, traumatisme important, troubles neurologiques (faiblesse, troubles des sphincters), antécédent de cancer, douleur nocturne persistante, déformation importante de la colonne. Lors de la première consultation, ces signaux sont systématiquement recherchés ; en leur absence, il s’agit le plus souvent d’une lombalgie commune, dont l’évolution est généralement favorable.
L’imagerie n’est pas systématique
En l’absence de signe d’alerte, la HAS ne recommande pas de réaliser d’imagerie (radiographie, scanner, IRM) dans les premières semaines d’une lombalgie, car elle ne modifie pas la prise en charge et peut parfois inquiéter inutilement. Une IRM peut être envisagée si la douleur devient chronique (au‑delà de 3 mois) ou avant un geste invasif, tout en rappelant qu’il n’existe pas de correspondance parfaite entre les images et les symptômes.
Les piliers du traitement : mouvement et autonomie
Les recommandations mettent clairement en avant l’exercice physique et la reprise précoce des activités quotidiennes comme traitement principal de la lombalgie commune. La meilleure activité est celle que le patient peut pratiquer régulièrement et avec plaisir (marche, natation, renforcement progressif…), car la participation active est un facteur clé d’évolution favorable.
Où se situe l’ostéopathie dans ce cadre ?
Les techniques manuelles (manipulations, mobilisations, travail sur les tissus mous) sont considérées comme des options possibles, à condition d’être intégrées dans une prise en charge multimodale incluant un programme d’exercices. Autrement dit, la thérapie manuelle ne doit pas être utilisée seule, mais en soutien d’une stratégie centrée sur le mouvement, l’éducation et l’autonomie du patient.
Votre prise en charge en ostéopathie
Dans ce cadre, la consultation d’ostéopathie s’organise en plusieurs temps complémentaires :
Une évaluation clinique complète : analyse de la douleur, du contexte de vie et de travail, recherche de signes d’alerte et de facteurs de risque de chronicisation (peurs, stress, contraintes professionnelles).
Un travail manuel ciblé : techniques douces de mobilisation et de normalisation tissulaire pour diminuer la douleur, restaurer la mobilité et améliorer le schéma corporel, en respectant les recommandations de sécurité.
Un accompagnement actif : explications sur le diagnostic, démystification des termes médicaux, conseils pour bouger sans crainte et adaptation des gestes du quotidien.
Lien entre thérapie manuelle et exercices
Les séances d’ostéopathie peuvent faciliter la mise en mouvement en réduisant la douleur et les tensions, ce qui améliore l’adhésion aux exercices prescrits. Dans la continuité, des exercices simples à réaliser à domicile (auto‑étirements, renforcement progressif, travail de respiration et de mobilité) sont proposés afin de prolonger les bénéfices de la séance et de prévenir les récidives.
Travailler en réseau pour les formes chroniques
En cas de lombalgie chronique ou à risque de chronicisation, la HAS recommande une prise en charge pluridisciplinaire impliquant médecin, kinésithérapeute, éventuellement rhumatologue, spécialiste de la douleur ou médecin du travail. L’ostéopathie s’intègre alors dans ce réseau comme un maillon de la prise en charge, en veillant à la cohérence des messages pour éviter les discours contradictoires.


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